Coefficient Uw

L’importance de l’isolation thermique dans la construction ne cesse de croître, notamment avec la mise en œuvre de la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012), puis de la Réglementation Environnementale 2020 (RE 2020). Ces normes, applicables aussi bien aux bâtiments neufs qu’à la rénovation, imposent des performances énergétiques élevées. Réduire les pertes de chaleur est essentiel pour limiter les coûts de chauffage et l’impact environnemental, ce qui profite à la fois au propriétaire et à l’environnement. C'est ici que la mesure du coefficient thermique, appelé U_w, entre en jeu.

Le coefficient thermique d'une fenêtre que l'on appelle la valeur U_w (_w=window, fenêtre en anglais) détermine la perte de chaleur qui passe à travers cet élément. Il s'exprime en watts par mètre carré et kelvin (W/m²K) et combine les divers autres composants de la fenêtre, comme c'est le cas pour le coefficient U_f (_f=frame, cadre en anglais) ainsi que le U_g (_g=glazing, vitrage en anglais).

Il faudra additionner toutes ces valeurs pour définir la valeur U_w générale de la fenêtre.

En mesurant ou calculant la valeur U_w, on connaîtra les dimensions de la perte de chaleur de l'intérieur vers l'extérieur en m² par heure avec une différence de température d'un degré. L'unité de mesure de la valeur U est W/(m²K).

Le coefficient thermique global U_w d’une fenêtre est calculé en prenant en compte trois éléments principaux :

• Le coefficient thermique du cadre (U_f).
• Le coefficient thermique du vitrage (U_g).
• La répartition des surfaces entre cadre et vitrage.

À noter que : Plus la valeur U est basse, moins on perd de chaleur et plus l'isolation thermique est efficace.

Les fenêtres jouent un rôle clé dans l’isolation thermique d’un bâtiment, étant directement exposées aux variations extérieures. Des avancées technologiques, comme les vitrages isolants, permettent aujourd'hui d’atteindre des coefficients U_w particulièrement faibles. Ces performances sont obtenues grâce à l’interaction entre différents matériaux, notamment le verre, les cadres et les gaz remplissant les interstices (comme l’argon).

À noter que même avec les meilleurs vitrages, l’efficacité globale dépend également de la connexion entre la fenêtre et le mur extérieur. Une mauvaise pose peut créer des ponts thermiques, réduisant considérablement les performances isolantes.

Néanmoins, ce sont aussi les éléments qui composent la fenêtre qui peuvent créer des pertes énergétiques. Par exemple, le cadre, élément complémentaire du vitrage, influence grandement la performance thermique. De plus, l’intrados (espace entre la fenêtre et le mur) est un facteur souvent négligé.

Veillez ainsi à installer vos nouvelles fenêtres avec précaution pour éviter des problèmes tels que des fuites d’air ou des pertes de chaleur imprévues.

Il existe différents moyens pour améliorer l'isolation thermique de son domicile. Bien qu’une fenêtre performante améliore l’isolation thermique, cela ne suffit pas si d’autres éléments de la maison (portes, murs ou toitures) sont mal isolés. Une approche globale est donc indispensable pour garantir une efficacité énergétique optimale.

Le choix du matériau du cadre est un élément à considérer selon l'emplacement de votre logement, mais aussi selon vos besoins spécifiques. Chaque matériau apporte son lot d'avantages et offrira donc différentes performances, adaptées à chaque situation. Les cadres de fenêtres sont souvent en bois, en PVC ou en aluminium. Il existe aussi désormais une combinaison de matériaux, tels que le bois et l'alu qui apporte la performance isolante et l'aspect élégant du bois, et la stabilité, la légèreté et la modernité de l'aluminium.

Le bois a longtemps été considéré inégalé en ce qui concernait l'isolation thermique, le PVC est cependant devenu aussi performant de nos jours grâce au développement de systèmes et de procédés spéciaux. Le coefficient U_w de cadres en PVC ont aujourd'hui une valeur U_w moyenne de 0,9 W/(m2K), valeurs très performantes.

Pour calculer un coefficient U précis, il faut mesurer les valeurs des différents éléments intérieurs et extérieurs. Le mur intérieur présente une grande importance pour ce calcul, tout comme le mur extérieur (la façade) et l'espace entre les deux. Même le plâtre du mur extérieur a un effet plus ou moins isolant qui entrera dans le calcul du coefficient.

En effet, il existe du plâtre spécial pour les murs intérieurs comme extérieurs. Si celui-ci n'a pas déjà été appliqué pendant une nouvelle construction, il peut l'être plus tard dans la rénovation. Dans ce cas, l'ancien plâtre sera enlevé et remplacé par le nouveau, un procédé apprécié surtout dans l'assainissement de bâtiments historiques comme les façades sinueuses sont en général difficiles à équiper de systèmes d'isolation thermique. Ce genre de plâtre est appliqué comme sous-couche et se constitue de matériaux particuliers qui garantissent l'isolation thermique. Un sur-plâtre habituel est résistant aux intempéries et crée l'aspect décoratif du bâtiment. Ce cas de figure est parfaitement adapté aux bâtiments historiques.

Le béton simple, sans isolation thermique spécifique, offre une performance limitée en matière d'efficacité énergétique. En revanche, le béton poreux, également appelé béton cellulaire, atteint de très bonnes valeurs thermiques, souvent proches des standards requis pour le coefficient U. Léger et d’une faible densité, il est utilisé aussi bien pour les murs extérieurs qu’intérieurs. Cependant, malgré ses excellentes propriétés d'isolation thermique, son isolation acoustique est nettement inférieure à celle d'autres matériaux.

Si vous résidez dans une zone bruyante ou à forte circulation, il est recommandé de prévoir des mesures supplémentaires pour réduire le bruit. fenêtre24.com propose des fenêtres à haute isolation phonique, idéales pour assurer votre confort et votre tranquillité chez vous.

Le toit est l'un des principaux points de déperdition énergétique dans un bâtiment, et une isolation thermique efficace est essentielle pour éviter des pertes coûteuses. Cependant, une bonne isolation ne suffit pas : il est désormais obligatoire d'installer un pare-vapeur, souvent constitué d'un film plastique, en complément. Ce dispositif, posé en association avec l’isolation, prévient la formation de condensation en maintenant les surfaces inférieures tièdes.

Sans cette précaution, des gouttes d’eau peuvent se former, endommageant à la fois les matériaux et l’efficacité thermique. Cela s’applique également à la construction de lucarnes, qu’il s’agisse d’un grenier aménagé ou non chauffé.

Une mauvaise isolation peut entraîner une hausse significative des coûts énergétiques, car la chaleur s’échappe directement à travers des fenêtres mal isolées.

Investir dans une isolation performante et prêter attention aux coefficients U dès la conception permet non seulement de réduire les pertes thermiques, mais aussi d’éviter des rénovations coûteuses à long terme. Un toit bien isolé protège ainsi les habitants et les matériaux, tout en optimisant le confort et les économies d'énergie.